Figure de proue - Héroïne de la Résistance et Compagnon de la Libération

Une très émouvante cérémonie s’est tenue ce 8 mai à Athis-Mons, rue Marcelle HENRY, pour rendre un vibrant hommage à une grande héroïne de la résistance, une grande athégienne, comme le souligna le maire Jean-Jacques GROUSSEAU, présent à cette cérémonie aux côtés des élus du Conseil municipal. Une foule nombreuse était venue à ce rendez-vous qui avait été organisé par le Comité Seine et Orge de la SMLH en lien étroit avec le maire d’Athis-Mons.

Une rue d’Athis-Mons portait depuis plus de 75 ans le nom de Marcelle HENRY, mais les années passant, son nom risquait de tomber dans l’oubli. Aussi, le Comité Seine et Orge de la SMLH a tenu à remettre en valeur cette héroïne de la Résistance et rappeler pour quelles raisons, elle fut faite Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle, immédiatement après sa mort survenue le 24 avril 1945, à son retour de Ravensbrück. Marcelle HENRY fut nommée également à titre posthume, chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre avec palme. Le Conseil municipal d’Athis-Mons avait décidé peu après sa mort en 1949 et suite à une pétition des habitants de son quartier, de donner son nom à la rue où elle habitait. Le Maire de l’époque avait solennellement précisé lors de la séance du

Conseil municipal qu’il voulait perpétuer « la gloire immortelle de cette résistante ». Cette maison, située au 29 de la rue, servait en effet à héberger des patriotes pourchassés, des aviateurs alliés, des soldats, des officiers et des civils traqués par la gestapo.

Marcelle HENRY en réalité avait une double « casquette » : Cheffe du Service central de la Direction du Travail au Ministère du Travail, elle avait mis en place au niveau de son service dès le début de l’Occupation, un réseau de résistants dont elle couvrait les activités. Parallèlement, elle participait à des actions de résistance et d’espionnage pour le compte du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA), une émanation des Forces Françaises Combattantes. Elle avait acquis le grade de sous-lieutenant au sein de l’armée de l’ombre, pilotée depuis Londres.

Arrêtée par la Gestapo avec seize de ses camarades résistants, elle est seule condamnée à mort après avoir été interrogée cruellement… Marcelle HENRY avait volontairement fait converger sur elle tous les soupçons, pour sauver ses compagnons.

Le 15 août, elle est embarquée dans un wagon à bestiaux pour Ravensbrück d’où elle ne sortira que huit mois plus tard, totalement épuisée par les mauvais traitements, le travail forcé et les privations, car même dans cet enfer, elle trouva la force de lutter contre ses bourreaux. Notons que plusieurs lieux de la capitale portent le nom de Marcelle HENRY. Pourquoi cette grande Résistante n’aurait-elle pas son nom sur le fronton d’un collège ou d’un lycée de la Région parisienne ?