Carnet

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10 janvier 2017

Décès - Hommage à René Ricard

ESSONNE 91000 - COMITE DU VAL D'ORGE Hommage à Monsieur René RICARD, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien résistant et ancien combattant de la 1ère Armée Française - Rhin et Danube Monsieur René RICARD, soldat de 1ère classe en 1945 et lors de la remise de la Légion d'Honneur le 8 mai 2015 Une figure de la ville d'Arpajon, faite citoyen d'honneur en 2005, et chevalier de la Légion d'Honneur le 8 mai 2015, s'est éteinte le 3 janvier dernier à son domicile de la résidence des Tamaris. Monsieur René RICARD allait avoir 93 ans dans quelques mois. Lors de ses obsèques le 10 janvier 2017 au crématorium d'Avrainville, un hommage mérité a été rendu à cet ancien résistant du maquis de Corrèze et ancien combattant de la 1ère Armée Française - Rhin et Danube. Blessé au combat, il était décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille des blessés. Après sa démobilisation en Allemagne en 1946, il avait fait une brillante carrière d'instituteur et de directeur d'école primaire ce qui lui avait valu l'attribution des Palmes académiques. Devant une famille émue et une foule nombreuse, dont le maire d'Arpajon et des membres du conseil municipal, ce fut un privilège de participer aux obsèques laïques de cet ancien combattant de la seconde guerre mondiale. Suivant la volonté du défunt la cérémonie a commencé avec le magnifique chant des partisans et s'est conclue avec Le temps des cerises, aux cris de vive la République. Les discours hommages ont été nombreux. Des mots simples, élogieux et sincères ont évoqué la droiture d'une vie d'un homme courageux, cultivé et libre penseur. M. Gérard ETTER, chevalier de la Légion d'Honneur, a pris la parole au nom de la présidente du Comité du Val d'Orge et a prononcé un discours. Le drapeau de la Légion d'Honneur était présent avec à ses côtés le drapeau des Médaillés Militaires et des anciens combattants ATM de la ville d'Arpajon. Bien qu'ayant grandi dans une famille d'enseignants antimilitaristes par principe et pro-dreyffusards par conviction, René RICARD, alors jeune lycéen en Vendée a porté des messages de la résistance dès le début de l'occupation et cela à l'insu de ses parents. « Je n'ai pas accepté la présence de l'ennemi » dira-t-il tout au long de sa vie. Son engagement dans le maquis lui est venu tout naturellement lorsqu'il réalisa que le Service du Travail Obligatoire allait le conduire à servir l'Allemagne nazie. Il quitta sa Vendée natale pour rejoindre le maquis en Corrèze grâce à une filière qu'il connaissait déjà. A peine arrivé, les maquisards lui ont dit : « on t'embauche comme infirmier-combattant ». Il a donc appartenu officiellement au maquis de Corrèze dans les FFI du 25 mars 1944 au 15 octobre 1944. Il est blessé par balles à la hanche dans un accrochage à Souillac le 6 juin 1944 et amené dans un hôpital tenu par des religieuses. Il aura la vie sauve grâce à la mère supérieure qui empêcha les allemands d'entrer dans la chambre où il était soigné. Après la libération de la Corrèze, il s'engagea dans la 1ère armée française. Après de durs combats, c'est au Wurtemberg qu'il apprendra la capitulation de l'Allemagne nazie. Il est démobilisé le 16 janvier 1946. La lecture de ses récits et de ses exploits nous apprend beaucoup sur le personnage et sur son courage. M. René RICARD aimait à dire qu'il avait été préparé à agir dans l'honneur par l'éducation qu'il avait reçu dans sa famille. Cet ancien résistant et ancien combattant, devenu instituteur et directeur d'école primaire, a par son exemplarité de toute une vie fait la fierté de sa famille, de ses amis et de la Patrie. Vincent FAUVELL-CHAMPION Vice-président et secrétaire Comité du Val d'Orge


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